
Investir sur des actions Nintendo depuis votre casque VR ? Shorter des obligations d’état dans la réalité virtuelle ? Acheter des barils de pétrole depuis votre salon dans un univers différent ? C’est le pari fou que s’est lancé la banque en ligne Swissquote et son application Trading VR.
Un vaste panorama en VR des activités de trading des marchés financiers
La première étape sera de choisir un décor qui « favorise l’investissement ». Qu’est-ce qui vous inspirera : une vue triomphante depuis l’Empire State Building de New York ou un panorama apaisant du lac Baïkal en Russie ? Qu’est-ce qui saura guider le mieux vos investissements entre un portrait sépia de Warren Buffet et une photo en paysage d’une salle de marché de Wall Street en pleine excitation ? Il ne s’agira là de toute façon que de l’image de fond de votre application.
Le choix de dashboard interactifs est impressionnant et quasi-exhaustif : vous aurez une vision esthétique et détaillée des plus grands indices boursiers, des performances des fonds d’investissements, des nouvelles macroéconomiques qui viennent de tomber, des rapports détaillés sur les soubresauts de la dernière affaire économique. Un terminal Bloomberg en plus esthétique et en réalité virtuelle ! Investir n’a jamais été aussi cool ! On apprécie le rafraichissement pour une industrie (celle des banques et des gestionnaires d’actifs) qui a de plus en plus de mal à attirer les jeunes talents mordus de technologie. Comme le dit Jan de Schepper, responsable marketing de Swissquote : «Nous voulons montrer que nous sommes à la pointe de l’innovation».
Seuls les clients peuvent passer des ordres et faire du trading !
Votre voisin mécanicien peut télécharger l’application et regarder ce qu’il s’est passé sur la bourse de Hong Kong, cependant il ne pourra pas passer d’ordre s’il n’est pas client Swissquote, alors que vous, si vous êtes client Swissquote, vous pourrez bondir sur les actions Snapchat lorsque celle-ci va IPO.
Un petit bémol cependant : l’ordre se fera en fixant un point précis. Attention à ne pas être distrait et acheter pour 1 millions d’euros d’actions d’entreprises en déroute. Heureusement, des garde-fous sont possibles et il sera judicieux d’activer des mesures de précaution. Et si Kerviel n’avait pas cligné des yeux ?
Il reste maintenant à savoir s’il s’agit là d’un gadget marketing ou d’un nouvel outil qui offrent de réelles opportunités d’investissement. En tout cas, il semble qu’il soit temps d’investir dans la VR.