
Peut-on tuer dans le monde de la réalité virtuelle ? C’est une question que nous nous sommes longtemps posés. Et c’est loin d’être la seule. La réalité virtuelle est une technologie relativement nouvelle et, si les foules ne l’ont pas encore complètement adoptée, elle engendre quand même chaque jour de nouvelles problématiques et de nouvelles questions morales. En effet, dans la mesure où la technologie entend créer une « nouvelle réalité », elle doit également y fixer un cadre juridique et moral.
Oui, la réalité virtuelle bénéficie d’un potentiel énorme pour améliorer nos sociétés et plus particulièrement le monde de l’éducation ; on note également que les médecins peuvent maintenant s’entraîner grâce à la réalité virtuelle. Elle est donc une force qui permettra de construire un monde meilleue. Cependant, elle peut également être utilisé à mauvais escient et conduire un monde pire que celui qui nous connaissons. Ainsi il faut trouver des réponses aux questions morales.
La réalité virtuelle entend, par essence, créer une nouvelle réalité. Elle doit donc y imposer un cadre juridique et morale.
Tout d’abord, il y a la problématique des effets visuels. On a souvent blâmé le rôle des jeux vidéos après les tueries qui ont eu lieu sur les campus américains. En effet, l’exposition des adolescents à des effets visuels violents n’est pas ce qu’il y a de plus sain et cela les pousserait plus facilement à utiliser la violence dans la vie réelle. Dans l’univers de la réalité virtuelle, c’est encore pire : l’immersion rend les effets encore plus convaincants et encore plus proches du joueur. Si on arrive facilement à se détacher d’un écran télévisé et des images qui y sont projetées, il est beaucoup plus dur de faire la part des choses lorsque les paysages et cinématiques sont à 360 degrés. À première vue, un meurtre en réalité virtuelle n’est pas une scène à laquelle on souhaiterait exposer un enfant de 10 ans. Il va donc falloir imposer des limites.