
Lorsque Jeremy Bailenson a été embauché par l’université de Stanford il y a plus de 15 ans, il a décidé de rassembler ses projets sur la réalité virtuelle sous le nom de « Virtual Human Interaction Lab » (soit, « le laboratoire des interactions virtuelles et humaines »). Pourquoi n’a-t-il pas choisi de mettre le nom de « Virtual Reality » et de l’appeler tout simplement le « Virtual Reality Lab » ou encore le « Stanford Virtual Reality Lab » ? Car, à l’époque, la réalité virtuelle semblait tellement impossible qu’elle en était ridicule. « Je ne voulais pas être « le mec de la réalité virtuelle » » a-t-il alors déclaré.
Et maintenant ? Maintenant nous sommes en 2018 et des entreprises comme Facebook, Google, Samsung et Apple sont entrain d’investir à coup de millions de dollars dans des startups et des projets qui promettent de construire le futur de la réalité virtuelle. Même chose pour la réalité augmentée. Cependant, selon « l’homme de la réalité virtuelle », Jeremy Bailenson, il y a encore beaucoup beaucoup de chemin à parcourir.
« Quel est le but des entreprises ? Leur boulot, c’est faire de l’argent » a-t-il notamment déclaré lors du dernier épisode de Recode Decode ; « Ces entreprises feront de l’argent lorsque tout le monde utilisera la VR et ceci durant toute la journée. C’est pour cela que vous voyez des films, des medias et des jeux vidéos en VR ».
« Selon mon expérience, et cela fait quand même 20 ans que je suis là, la réalité virtuelle n’est pas adaptée pour ces durées, et ne doit pas être utilisée de façon quotidienne » il ajoute. Il est vrai que l’usage répété de la réalité virtuelle peut provoquer des nausées et voire même des vomissents. Est-ce que la technologie est cependant condamnée à être utilisée pour une courte durée ?
De plus les expériences en réalité virtuelle sont beaucoup plus puissantes lorsqu’elles sont de courte durée. C’est vrai que le jeu vidéo Skyrim VR, qui dure plusieurs dizaines d’heures, rencontre un échec massif.