
Et si vous visitiez le Machu Picchu pendant votre opération ? Et si vous oubliez un peu la douleur pour vous balader entre les vieilles pierres moussues ? C’est l’expérience incroyable de réalité virtuelle qu’a pu vivre Ana Maria, une retraité de 61 ans, qui a pu voir pour la première fois la citadelle Inca et ses somptueuses sculptures depuis le bloc opératoire d’une clinique médicale de Mexico. Anesthésiée mais toujours éveillée lors d’une opération pendant laquelle elle se faisait retirer une tumeur, Ana a pu se concentrer sur des images et des sons autrement plus enchantants et chaleureux que la vision d’un scalpel charcutant une partie de son corps quelques centimètres plus bas. Les effets furent positifs : une patiente heureuse et une pression sanguine liée au stress de l’opération bien plus basse que d’habitude.
Des patients en proie à la distraction sont des patients qui souffrent moins !
Mosso est ce chirurgien de 54 ans qui a décidé d’apporter la réalité virtuelle dans les salles d’opération. Au cours de ces interventions, ce passionné de médecine et avant tout soucieux du bonheur de ses patients s’est rendu compte que la distraction empêchait ces derniers de se concentrer sur les actes de chirurgie. Des paysages hypnotisants et une réalité augmentée plutôt que de puissants sédatifs donc, c’est un choix que l’on salue bien évidemment.
Le débat sur l’usage de drogues et autres anesthésiants en forte quantité dans les salles d’opération a toujours été vif et jusque là peu de solutions et de palliatifs ont été trouvés. Il semblerait que l’on tienne là une solution efficace, peu chère et bénéfique pour le patient comme pour le centre hospitalier ou la clinique en charge de l’opération. On notera également que les temps de récupération post-opération sont généralement allongés par l’usage de puissants anesthésiants.
Cependant, l’usage de la réalité virtuelle est encore à l’état embryonnaire dans la clinique de Moss, et celui prévoit une intraveineuse de secours si jamais les signes vitaux du patient montrent des signes de douleur excessive.
On souhaite de tout coeur que ce genre de projets fasse ses preuves et on espère que nos enfants seront heureux d’avoir l’appendicite car cela signifiera deux heures d’opération pendant lesquelles ils pourront notamment explorer la planète Mars.